4 types de chalumeaux pour l’exécution des soudages

Il existe 2 types de chalumeaux : les chalumeaux air-gaz et les chalumeaux oxyacétyléniques.

Les chalumeaux air-gaz

Ce sont les chalumeaux qui utilisent le gaz de ville, le butane ou le propane comme carburant et l’air atmosphérique comme comburant. Ils sont de 2 espèces différentes :

  • les chalumeaux réalisés au moyen de becs Bunsen
  • les chalumeaux constitués de gicleur de gaz

Chalumeaux réalisés au moyen de becs Bunsen

Ce sont des chalumeaux travaillant sans pression d’air.

Un bec Bunsen

Un bec Bunsen

C’est le débit du gaz qui entraîne automatiquement l’admission d’une plus ou moins grande quantité d’air comburant.

Un robinet commandé par un volant de réglage conditionne l’admission du gaz.

Chalumeaux constitués de gicleur de gaz

Un autre type de chalumeau est constitué d’un gicleur de gaz et d’un second gicleur, qui règle l’admission de l’air atmosphérique sous une certaine pression.

Cette pression étant assurée soit, comme pour les travaux d’orfèvrerie, par un chalumeau à bouche, soit par une petite pompe à pied, comparable à celles qu’on utilise pour gonfler les matelas pneumatiques.

On peut également utiliser, avec succès, un petit ventilateur électrique de ménage, un sèche-cheveux ou encore l’orifice de refoulement d’un aspirateur à poussières.

Les becs de ce type de chalumeau sont légèrement différents de ceux utilisés pour les chalumeaux sans pression d’air. Ici, l’air est injecté directement à la sortie du gaz, tandis que pour les autres, il lui est mélangé dès son admission.

On aura soin, lors de l’utilisation de ces chalumeaux, d’ouvrir tout d’abord, en plein, le robinet d’admission de gaz, on n’en effectuera le réglage qu’après avoir mis en service la pompe à air.

Un second volant commandant un autre robinet, permet le réglage de l’admission de l’air.

Les chalumeaux oxyacétyléniques

Généralité

Ces chalumeaux utilisent un mélange d’acétylène (gaz carburant) et d’oxygène (gaz comburant).

S’il est éventuellement possible, avec quelque adresse, de réaliser soi-même un chalumeau du type air-gaz, il ne faudra jamais essayer de fabriquer un chalumeau oxyacétylénique.

Des chalumeaux oxyacétyléniques

Des chalumeaux oxyacétyléniques

Il sera nécessaire de l’acheter, le risque d’accidents étant trop grand.

Les chalumeaux à basse pression nécessitent l’emploi d’un générateur d’acétylène, tandis que les chalumeaux à haute pression sont alimentés au moyen de bonbonnes d’acétylène et d’oxygène.

Principe de fonctionnement

Le principe de fonctionnement de ces chalumeaux reste sensiblement pareil à celui des chalumeaux air-gaz.

Deux conduites flexibles en caoutchouc renforcé amènent les gaz, depuis les détendeurs placés à la sortie des bonbonnes jusqu’au chalumeau, où 2 vannes à volant permettent le dosage des admissions d’acétylène et d’oxygène.

Les gaz sont ensuite injectés, à travers un gicleur, vers une chambre de mélange. Sur cette dernière se visse la lance qui sert de support au bec et permet, en même temps, d’éloigner la flamme de la main du soudeur.

Le bec est le brûleur proprement dit ; le diamètre de son orifice variera selon la grandeur de la flamme à obtenir et, partant, le débit de gaz nécessaire.

Dans les chalumeaux coupeurs, donc utilisés, non pour le soudage mais pour le découpage, il n’y a pas de chambre de mélange des gaz.

L’oxygène est directement injecté dans la flamme à travers des orifices prévus à la sortie du bec.

Pour allumer un chalumeau oxyacétylénique, on ouvrira d’abord légèrement la vanne d’admission d’acétylène, qu’on enflammera au moyen de l’allumeur, puis on augmentera le débit du gaz tout en y ajoutant progressivement l’oxygène jusqu’à l’obtention d’une flamme compacte non fumeuse.

Les lampes à souder

Généralité

Il est quasiment impossible de fabriquer soi-même une lampe à souder ; aussi faudra-t-il se la procurer dans le commerce.

Une lampe à souder est essentiellement composée :

  • d’un réservoir à combustible, avec ou sans pompe de pression
  • d’un brûleur à débit réglable
  • d’un gicleur
  • d’un support et d’un manche

Fonctionnement

Pour la mise en marche de la lampe, on remplit le réservoir au 3/4 de sa capacité, en maintenant tout à fait fermé le volant de la vis de réglage.

Si la lampe en est équipée, on donne quelques coups de pompe pour assurer la pression dans le réservoir, et forcer l’essence à monter vers le gicleur (les lampes non munies de pompe ont une mèche qui remplit le même rôle).

Lampe à souder

Lampe à souder

On verse l’essence dans la cuvette de réchauffement et on y met le feu. La flamme échauffe le tuyau d’arrivée d’essence, le gicleur et le brûleur.

L’essence étant en ébullition à 80°, elle se transformera rapidement en gaz, qu’on libérera progressivement en ouvrant le pointeau, au moyen du volant de la vis de réglage.

Le gaz s’enflammera au contact de la flamme de réchauffement en se mélangeant à l’air ambiant qui sert de comburant dans la chambre de combustion, à la sortie du brûleur proprement dit ; elle s’échappe par l’orifice de sortie où elle doit avoir une coloration bleue.

Si la flamme n’atteint pas cette couleur, c’est par manque de pression, il faut dès lors redonner plusieurs coups de pompe.

S’il s’agit d’une lampe démunie de pompe, il faudra éteindre la flamme en vissant à fond le volant de la vis de réglage, reverser de l’essence dans la cuvette de réchauffement et y remettre le feu.

Les lampes pour fers à souder

Ces lampes ne se différencient des précédentes que par la forme et la destination.

Elles servent, en effet, uniquement au réchauffement des fers à souder utilisés pour les gros travaux avec de la soudure faible.

Le réservoir, au lieu de former le pied de la lampe, est généralement utilisé comme manche, toutes les autres caractéristiques restant identiques.

Ces lampes, débarrassées du fer à souder, peuvent d’ailleurs être utilisées exactement de la même manière que les autres, bien que ce ne soit pas à conseiller, leur maniement n’étant pas aussi commode.

Ajouter un commentaire